COMMENT LIBÉRER UNE PERSONNE
VICTIME D'UNE POSSESSION DÉMONIAQUE ?
L’exorcisme vise à expulser les démons ou à libérer de l’emprise démoniaque et cela par l’autorité spirituelle que Jésus a confiée à son Église ( CEC n° 1673 ). L’Église demande beaucoup de prudence à cause de la délicatesse et de la gravité du
problème.
L’exorcisme solennel, appelé " grand exorcisme ", ne peut être pratiqué
que par un prêtre et avec la permission de l’évêque.
Il faut y procéder avec prudence, en observant strictement les règles établies par l’Église.
Le Code de Droit Canon précise que le prêtre qui reçoit la licence de pratiquer l’exorcisme doit être doté de piété, de sagesse, de prudence et d’intégrité de vie ( Can 1172 ).
Il convient donc à l’exorciste de discerner
s’il s’agit d’une maladie psychique ou d’une véritable possession.
Ensuite, il faut distinguer les cas aptes à l’exorcisme
Le 1er et le 4ème cas ne conviennent pas, car ils découlent d’un consentement libre à la possession du démon : ils ne peuvent donc être annulés que par une décision personnelle exprimée à travers un profond repentir et une confession sacramentelle.
Dans tous les cas, l’exorcisme n’est vraiment efficace que s’il est suivi par une décision personnelle de renoncer à Satan ( promesse du baptême ) et par un retour aux sacrements.
Sinon, la possession risque de revenir, et d’être encore pire que la précédente ( Cf. Mt 12.43-45 )
Le prêtre qui procède à l’exorcisme ( ainsi que les personnes qui retiennent le possédé pendant l’exorcisme ) doivent être
eux-mêmes en état de grâce, avoir une profonde vie
intérieure, et ne pas avoir dans le passé été possédés ou très affectés
par le péché.
L’exorcisme ne convient pas aux personnes émotives, ni aux personnes colériques.
Sachant que les démons sont, à l’égal de leur chef, les « pères du mensonges », l’exorciste doit posséder une très grande humilité pour ne pas être affecté par les insultes du démon.